GAUMONT BUENA VISTA INTERNATIONAL
présente
Une production Fandango
En collaboration avec Medusa Film
Un film écrit et réalisé
par
Gabriele Muccino
JUSTE UN BAISER
(L'ULTIMO BACIO)
avec
Stefano Accorsi
Giovanna Mezzogiorno
Stefania Sandrelli
FESTIVAL DE SUNDANCE 2002
Prix du Public - Catégorie World Cinéma
|
DAVID DI DONATELLO 2001
Prix du Meilleur Réalisateur
Prix pour Stefania Sandrelli, Meilleure Actrice dans
un second rôle
Prix du Meilleur Producteur
|
Durée : 1H55
SORTIE LE 13 NOVEMBRE 2002
SYNOPSIS

JUSTE UN BAISER est une fable générationnelle.
Quand on a 30 ans, mûrir c'est grandir,
quand on en a 50, c'est vieillir. Dur constat !
Les hommes et les femmes qui se croisent dans
le film ne franchissent pas ce cap de la même manière,
maturité pour les uns, angoisse pour les autres.
Le besoin de liberté ne va pas toujours
avec les obligations qu'impose la société.
Les trentenaires sont plus victimes de l'idée du devoir
et moins acteurs du réel désir de leurs envies.
Les exemples sont multiples ; la maternité présentée
comme la condition sine qua non de l'épanouissement féminin
alors qu'elle peut être enfermement pour l'autre, à
l'instar du mariage, des dîners en famille ou des copains
qui voudraient faire le tour du monde alors qu'ils n'ont pas fait
le tour d'eux- même.
Et puis, les regards, ces fulgurances
imprévues auxquelles on voudrait s'accrocher, que l'on
garde en bandoulière les dissimulant sans les oublier.
Les couples se font et se défont au
gré de ces péripéties.
Flamboyant miroir de nos vies, vaudeville
et comédie du genre humain le film dresse un portrait de
nos romances, de nos enfances inachevées, de nos complicités,
trahies et vécues. Et nos amants, nos maîtresses,
nos rêves.
La palette de nos sentiments les plus confus,
les plus contradictoires, les plus fous se font jour au quotidien.
On sourit, amer parfois de regarder ces vies entremêlées
et démêlées kaléidoscope de nos vérités.
La lucidité est la blessure la plus rapprochée du
soleil, chaude et joyeuse, voire brûlante.
Les aventures de Carlo, Giulia, Adrianna,
Marco, Francesca, Anna, Alberto sont les nôtres. Elles sont
nos amies, nos amours et nos emmerdes !
J'ai vu JUSTE UN BAISER en italien (sous-titré)
dans une salle presque vide, lors d'une projection un peu mélancolique
en avant-première. Il m'a pourtant été facile
d'imaginer la curiosité, l'émotion, les rires, l'irritation
d'une vraie salle. Si une uvre d'art doit être "un
coup de hache dans la mer gelée qui est en nous",
comme écrivait Kafka, aucun doute, ce film en est une.
JUSTE UN BAISER est un portrait sincère,
brillant et méchant des italiens tels qu'ils sont et tels
qu'ils voudraient paraître. Ce n'est pas un film générationnel
sur le "syndrome de Peter Pan des trentenaires". En
réalité, le refus de grandir est un indice invariable
du caractère du mâle italien adulte et il concerne
les trentenaires d'aujourd'hui comme ceux d'hier et peut-être
ceux de demain. Et c'est le cinéma qui, le premier, nous
a jeté à la figure ce vice national et l'a même
baptisé : vitellonisme. Les cinq Vitelloni de Fellini,
ce groupe de grands gars complices mais pas solidaires, velléitaires
et irresponsables, qui ne parlent que de femmes mais qui, entre
hommes, s'inventent les plus improbables excuses pour fuir la
réalité, sont les pères provinciaux des cinq
"camarades" de L'ECCE BOMBO (1977) de Nanni Moretti
et les grands-pères des cinq trentenaires narcissiques
de JUSTE UN BAISER.
Ni pauvres ni riches, ni stupides ni intelligents,
ils occupent leur temps entre amusements faciles et ennui profond,
se berçant de rêves d'aventures qu'ils remisent invariablement
à une date ultérieure : le succès, la révolution,
le voyage à l'autre bout du monde. Cela ressemble à
une saga : "Tant qu'il n'y aura pas d'hommes" ! Une
multitude d'essais de sociologie, d'histoire, de psychologie se
sont penchés sur cette tendance des italiens à ne
pas vouloir grandir, à ne pas "tuer le père"
et à ne pas lâcher leur mère pour s'aventurer
dans une relation authentique avec une femme. Mais franchement,
aller au cinéma est plus distrayant.
JUSTE UN BAISER n'est pas une commedia all'italiana
au sens strict. C'est une comédie sur les italiens d'aujourd'hui.
Et c'est ce qui fait le courage et l'originalité de Muccino,
ce joyeux acharnement à affronter l'Italie du présent,
comme aucun réalisateur "intellectuel" n'a su
ou voulu le faire durant ces dernières décennies.
La crise du cinéma italien est pratiquement devenue proverbiale.
Les sociologues français la citent en exemple pour illustrer
le mystérieux épuisement d'un grand courant culturel.
Ce mystère n'est pourtant
pas si épais : le cinéma a simplement, avant toutes
choses, besoin de vies et de chair et le nôtre a cessé
depuis longtemps de s'intéresser à ses contemporains.
Les vieux maîtres ne les reconnaissent plus, les nouveaux
sont écrasés par la comparaison avec le passé
et obsédés par la douteuse mission de proposer un
"cinéma d'auteur" dont, paradoxalement, la figure
de l'auteur aurait disparu. En effet, la pureté et l'originalité
y dépendent de l'objet (du sujet) et non plus du point
de vue. D'où un épanouissement d'histoires improbables,
marginales et, en définitive, soporifiques de "braves
gens" ou d'antiques héros, à l'enseigne d'un
politically correct geignard.
Et puisque l'Italie actuelle n'offre plus
de héros, ni positifs ni négatifs, mais seulement
une médiocrité générale et confuse,
le cinéma ayant quelques prétentions à l'universalité
se retourne vers le passé, vers ces italiens "pauvres
mais beaux" de l'après-guerre et des années
soixante, arrivistes mais fringants. Ces films ne font le tour
du monde, n'obtiennent récompenses et succès critiques
et publics, que lorsqu'ils racontent d'autres époques,
fascistes et anti-fascistes, mafieux et anti-mafia. Ce sont les
héros des films de Benigni, de Salvatores et de Tornatore
que l'on retrouve aux Oscars. Et comme dans les manuels scolaires
d'histoire, la limite à ne pas dépasser ce sont
les années 70, l'enlèvement d'Aldo Moro et le mouvement
culturel de cette époque et comme illustration le très
beau "Les cent pas" de Marco Tullio Giordano qui se
présente comme le nouveau western civil de l'anti-mafia.
Même LA CHAMBRE DU FILS ne constitue pas une exception :
le film reste en effet centré sur la tragédie intemporelle
et universelle du deuil causé par la mort d'un adolescent.
Il se déroule à Ancône mais il aurait pu être
tourné à Prague ou dans la province française
il y a 30 ans, sans qu'une ligne de dialogue ne change.
Depuis les années 80, la réalité
sociale italienne n'a été représentée
que par le cinéma de série
B, des frères Vanzina aux comiques de télévision.
Le cinéma "d'auteur" a gardé le silence
sur l'évolution de notre pays. Ce n'est pas le cas dans
le reste de l'Europe, et encore moins aux Etats-Unis. Les réalisateurs
américains, anglais, français, allemands et espagnols
marchent la tête haute, le regard braqué sur la réalité
et leurs histoires s'inspirent de la vie. Les italiens marchent
à tête basse et se tournent vers le passé.
Peut-être que les autres n'ont pas tout à fait tort
les italiens d'aujourd'hui sont objectivement beaucoup moins intéressants
que ceux de l'après-guerre ou du boom. Néanmoins,
privé de chair, ce cinéma est faible, minoritaire
et politiquement sans intérêt.
Muccino a brisé ce schéma et
ils sont plus d'un à lui en vouloir. Il a saisi sa caméra
et l'a tournée vers ses contemporains et les trentenaires
comme lui, qui ne sont plus ni "pauvres mais beaux",
ni riches de rêves, ni capables d'agrémenter leur
pain d'amour et de fantaisie. Non, ils sont banalement névrosés
comme Carlo qui possède tout ce qu'on peut désirer
mais qui ne désire plus. Bonne famille, travail valorisant,
jolie femme et naissance prochaine; et lui ne veut et n'apprécie
rien de tout cela et il est clair dès les premières
images que l'heureux événement marquera le début
de la fin, la découverte de la méprise. Ce n'est
qu'une histoire au milieu d'autres formant un film chorale, mature
et amer, sur des italiens qui s'épuisent à se fabriquer
une image ("de quoi ai-je l'air ?", question récurrente)
puis fuient la fiction qu'ils ont créée, vivent
des angoisses ridicules qui les rendent réellement et comiquement
malheureux. Consommateurs par dessus tout, affligés d'un
manque recherché de noblesse et d'altruisme, désorientés
de par leur ignorance des sentiments renforcée par une
éducation sentimentale télévisuelle, plongés
dans un présent perpétuel qui néglige le
passé et ajourne le futur. Des italiens terrorisés
par les responsabilités et sensibles à la moindre
offense du temps. Il leur suffit d'un regard jeté sur le
miroir pour devenir hystériques, accuser leur femme ou
leur mari de tous les maux, boucler les valises et quitter les
lieux; mais ils ne savent jamais où aller parce qu'ils
finissent toujours par se heurter à eux-mêmes. Ils
voudraient échapper à l'âge adulte, revenir
à l'adolescence : ils ne font que vieillir plus vite et
mal.

Et pourtant, au milieu de tout ce cynisme,
ils conservent paradoxalement ce besoin désespéré
d'idéaliser quelque chose ou quelqu'un qui leur promette
un autre monde, un voyage en Afrique, un nouvel amour ou un ancien
amour, un enfant qui naît
La déception est
au bout du chemin, à chaque fois, la faute est aux autres,
bien sûr, et toujours, ils récidivent. Grâce
à JUSTE UN BAISER, plus clairement que par la lecture d'essais
ou d'articles spécialisés, on comprend pourquoi
l'Italie vante le taux de natalité le plus bas du monde.
Ce portrait ne facilite pas l'identification.
Des millions de spectateurs s'y sont essayés et en sont
sortis épouvantés. La réaction la plus courante
que j'ai rencontrée est le refus instinctif du miroir:
"nous ne sommes pas tous comme ça !". Réaction
significative et caractéristique de la peur d'être
justement comme cela, ou tout au moins comme Carlo et ses amis.
Et c'est le scandale, le scandale sacré, celui que notre
cinéma était capable de provoquer dans les années
du néoréalisme, de la Dolce Vita ou du Fanfaron.
Un résultat magnifique pour Gabriele
Muccino.
Pour le cinéma italien, le signe d'un
retour à la vie, à une réalité qui,
belle ou laide, est la seule dont ils disposent.
© Le Quick
SUCCESS STORY
La Presse Italienne unanime
Il y a très longtemps que le cinéma
italien ne nous avait pas offert une adéquation aussi forte
: JUSTE UN BAISER porte en lui la capacité de donner voix
à un réel mouvement de société.
Les trentenaires du XXIe siècle ont trouvé en Muccino
un chantre, et en son film un manifeste.
(...) Il n'est pas impossible que nous soyons revenus à
la belle époque de la commedia all'italiana.. Celle qui
faisait rire avec ses monstres mais qui comblait aussi ses spectateurs
en leur permettant de se dire: "je ne suis pas comme eux".
La Repubblica
Paolo D'Agostini
Nostalgie du futur, JUSTE UN BAISER est une
comédie chorale, confectionnée avec grâce,
intelligente et drôle. (...) Le film est certainement une
réussite et une promesse maintenue.
La Stampa

JUSTE UN BAISER est une agréable et
pertinente comédie. Gabriele Muccino a atteint la pleine
maturité technique et artistique. Stefano Accorsi est juste
de bout en bout.
Il Giornale
Maurizio Cabona
Gabriele Muccino,
le metteur en scène, révélation de l'année,
nous parle de famille et de cinéma, d'amour et de douleur.
"Le film a fait plus d'entrées qu'Hannibal",
me dit-il, en cadenassant son scooter, mal en point, à
un poteau. Il rit, enlève son casque, cherche son portable
qui n'arrête pas de sonner et promet : "je l'éteins,
je l'éteins.. vous savez ces jours-ci c'est infernal!".
En ce qui me concerne, j'ai plutôt l'impression qu'il est
au paradis. Nous nous sommes donnés rendez-vous à
une projection du dernier film d'Ettore Scola.
Jeune réalisateur, 33 ans, une tête à claques
et un sourire désarmant ! A la fin de la projection, j'assiste
à un geste symbolique, à une passation de pouvoir
: accolade chaleureuse entre Scola et Muccino: le grand réalisateur
reconnaît son héritier légitime dans ce jeune
homme en pull-over, qui a pulvérisé le box-office
partout en Italie ( "ça marche très bien même
dans les zones réputées difficiles pour les films
romains, comme le Nord-Est, par exemple" certifie Giampaolo
Letta, coproducteur enthousiaste de Medusa Film et trentenaire
lui-même).
Il Corriere della Sera
Barbara Palombelli
"Le syndrome
de Peter Pan, ça vous dit quelque chose?
" Gabriele
Muccino, le plus talentueux des jeunes réalisateurs italiens,
après ECCO FATTO et le très récompensé
COMME TOI
, nous propose son troisième long-métrage
JUSTE UN BAISER. "C'est ce fameux
syndrome qui frappe autour de la trentaine : la peur de grandir,
de devenir adulte, de prendre ses responsabilités".
Il fait une pause puis reprend : "L'idée m'est venue
en lisant un livre d'Erica Jong, l'auteur de "La peur de
voler". Ce livre affrontait le thème de l'instabilité
et de l'incapacité à vivre une vie de couple harmonieuse,
un des sujets les plus discutés, les plus pertinents à
notre époque.. j'ai pensé qu'il s'agissait d'une
question me concernant et que le moment était venu d'abandonner
le monde des adolescents et de parler de ma génération".
Il sourit et poursuit: "et de mon propre côté
Peter Pan
".
(...) "J'ai mis dans ce film des choses de moi que je n'aime
pas, des choses mesquines, par exemple, l'impossibilité
d'être sincère avec soi-même et avec ceux que
nous aimons. L'égoïsme est la limite de l'amour".
Il semble réfléchir puis ajoute : "je considère
JUSTE UN BAISER comme un film sur la maturité, mais il
s'agit peut-être plus simplement d'un film sur l'amour,
sur l'insidieux désir d'amour auquel nul n'échappe.
J'ai lu quelque part dans un livre une phrase qui m'a frappée:
cela disait à peu près que l'on commence à
vieillir quand on commence à regretter le passé
et que si le plus bel âge est bien la jeunesse, alors il
faut y retourner.. Voilà ce que raconte le film, cette
course frénétique contre le temps".
"Dans ce film, j'ai ressenti l'urgence d'exprimer certaines
choses : la mélancolie, l'adolescent qui est en moi. A
présent, j'aimerais explorer la cruauté de l'être
humain, à travers la guerre ou le trafic d'enfants. Voilà,
c'est ce que j'ai envie de raconter maintenant".
Ciak
Pietro Calderoni
GABRIELE MUCCINO
(Réalisateur et scénariste)
Gabriele Muccino s'impose comme l'un des meilleurs
réalisateurs de sa génération dès
son premier film, ECCO FATTO, en 1998.Le film est présenté
en compétition au Festival de Turin 1998, tandis que Gabriele
Muccino est nominé au Nastro d'Argento 1999 du meilleur
jeune réalisateur italien, au David di Donatello et au
Globo d'Oro du meilleur jeune réalisateur. Il remporte
l'ANEC Plaque 1999 du meilleur réalisateur de l'année.
Avec son deuxième film, COMME TOI
,
il confirme son statut. Le film est présenté aux
Festivals de Venise, Toronto et Londres 1999. Muccino remporte
le Targa d'Argento lors des Grolle d'Oro 1999. Le film obtient
le prix du meilleur scénario du Festival de Bruxelles 2000,
les prix du meilleur film des Festivals de Sulmona et de Bellinzona
1999, l'Olivier d'argent au Festival de Bastia 2000, le Prix du
Public au Festival de Villerupt 1999. Il sera nominé au
Nastro d'Argento 2000 du meilleur film, du meilleur réalisateur
et du meilleur scénariste, et sélectionné
aux European Film Awards 2000. Il remporte par ailleurs le Grand
Prix du Festival de Paris.
Grar
Avec L'ULTIMO BACCIO, Gabriele Muccino signe un nouveau succès
en Italie : le film a remporté cinq prix David di Donatello
dans les catégories meilleur réalisateur, meilleur
second rôle féminin pour Stefania Sandrelli, meilleur
montage, meilleure production, meilleur son et une nomination
pour le meilleur scénario. Le film a également obtenu
trois Nastro d'Argento, prix décernés par la critique
italienne : ceux de la meilleure actrice dans un second rôle
pour Stefania Sandrelli, du meilleur montage et de la meilleure
chanson, interprétée par Carmen Consoli.
ENTRETIEN AVEC Gabriele Muccino

Au-delà de tout ce qui a été
écrit sur votre film, JUSTE UN BAISER constitue une prouesse
: celle d'être un grand succès italien construit
sans têtes d'affiche ni acteur de cabaret ni comique de
télévision. A votre avis, quelle est la raison de
ce succès, sans parler des qualités que vous reconnaissez
à votre film?
Certains font semblant de ne pas voir ces qualités. Mais,
au-delà d'une première approche qui consiste à
voir le film comme un simple divertissement, parce qu'il fait
sourire et laisse un souvenir léger, la raison principale
de ce succès est qu'il touche un nerf à vif : nous
portons tous en nous une certaine forme de malhonnêteté
qui nous empêche de dire les choses en face à notre
partenaire, de vivre les problèmes ensemble, de les affronter
avec complicité et maturité. Le film fait resurgir
les signes et les effets de cette difficulté à vivre,
de ce désarroi, de ce désir névrotique de
fuite et il les représente avec sincérité.
Au moment de l'écriture, je pensais que ce serait un film
très sombre. Le personnage principal masculin du film est
tout sauf un personnage positif. Son comportement n'est que mensonges,
mesquineries et totale débâcle face à la paternité.
Je suis convaincu qu'un futur père ne devrait pas agir
comme il le fait dans le film mais en écrivant ce personnage,
je concevais parfaitement l'éventualité de ce type
de comportement, spécialement dans une situation de malaise
intense, de détresse, d'incapacité ou d'infériorité
par rapport à ce qu'est notre vie. C'est là l'idée
de départ du film: affronter et raconter ces aspects de
nos vies dont on n'est jamais particulièrement fiers. D'ailleurs
le premier titre envisagé pour le film était non
sono pensieri carini ("vilaines pensées") mais
nous l'avons mis de côté parce que nous le trouvions
trop léger. J'ai toujours pensé que mon film était
plus grave et plus douloureux que ce que suggérait ce titre.
Le monologue final suggère-t-il un
geste de réconciliation ou bien une dernière lâcheté?
Le personnage de Carlo semble s'abriter, se cacher derrière
l'apparente sécurité des valeurs qu'il professe,
mais le doute subsiste quant à sa réelle adhésion..
Je pense qu'il y croit un peu mais qu'il joue aussi à y
croire. Après sa réconciliation avec Giovanna, quand
il a cette vision de la famille idéale, dans le futur,
il joue, il récite un rôle. Finalement, il se dit
"pourquoi pas? On peut être heureux comme ça."
Il singe la publicité qui est le dénominateur fondamental
de notre conscience sociale: nous ressemblons à la publicité
que nous regardons. Et donc partant de ce jeu, de cette imitation
d'un modèle de vie qui ne le convainc pas vraiment (lui
et ses amis ont toujours méprisé ce confort qu'ils
considèrent superficiel et bourgeois), il finit par découvrir
une valeur effective dans ce devenir père. L'arrivée
d'un enfant est un moment d'apaisement, de réconciliation
avec nous-même. C'est un geste d'amour profond, quelque
chose qu'aucun spot publicitaire pourra jamais expliquer ou banaliser.
Mais, bien sûr, il y a ces pères qui ne savent pas
être pères et qui ne ressentent aucun amour profond
pour leurs enfants. Tous n'ont pas cet attachement au berceau.
Cela arrive. Je crois que Stefano Accorsi, dans le film, commence
par "jouer" et finit par "être": à
sa façon, il découvre réellement ce qu'une
famille peut apporter de positif. Evidemment, une femme qui a
subi la violence d'une attitude précédente aussi
lâche, réagira probablement en retour par un malaise
spéculaire ce qui entraînera cet enchaînement
si typique de bassesses, de mensonges, de trahisons mais aussi
l'explosion des moments qui nous sont les plus chers.
Le cinéma aime placer ces personnages
dans des situations extrêmes. Vos films sont animés
par des personnages au caractère obsessif. Le héros
DE ECCO FATTO souffrait d'une jalousie morbide. L'adolescent de
Comme toi
était obsédé par sa première
expérience sexuelle. On retrouve cet aspect d'obsession
dans certains personnages de JUSTE UN BAISER. En tant que spectateur,
plus que comme critique, je me demande ce qu'il y a de vous dans
tout cela?
Je ne cherche pas à faire de l'autobiographie. Mais je
ressens l'urgence d'exprimer un monde intérieur que je
ne maîtrise pas encore forcément, d'exprimer ce que
provoque en moi l'observation de choses qui m'irritent profondément,
qui me heurtent; le cinéma peut, peut-être, m'aider
à résoudre ces conflits intérieurs.
Quelles sont ces choses?
La médiocrité, la stupidité des gens, la
vanité de la télévision. Il y a des aspects
de la vie italienne que je ne supporte pas. J'aimerais pouvoir
les raconter et de cette manière mieux les connaître,
mieux les comprendre et peut-être moins les détester.
Mes films m'ont effectivement permis jusqu'à présent
d'expulser ce que je portais en moi d'indigeste.
ECCO FATTO, par exemple, est très proche de mon adolescence
: j'étais abusivement possessif et très jaloux de
mes petites amies.. cela ne m'a apporté que souffrance,
séparation et abandon. J'ai réellement vécu
la jalousie comme un handicap personnel.
Etes-vous moins jaloux maintenant?
Beaucoup moins. Et la personne qui est à mes côtés
m'aide beaucoup à ne pas l'être, elle m'apporte une
sérénité que les autres ne m'ont jamais donnée.
Mais je crois aussi, qu'après ECCO FATTO, j'ai exorcisé
cette terreur de l'abandon. Je m'agrippais de façon très
puérile à la personne que j'avais peur de voir fuir.
Je me suis beaucoup amélioré après le film!
Je crois même pouvoir affirmer que, depuis ce film, je n'ai
plus fait de ces hallucinantes scènes de jalousie dont
j'avais le secret
C'était si terrible?
Absolument.
De quoi en rougir?
Probablement, oui . Filatures, attentes dans la nuit en bas de
chez elles, pour les épier.. Il m'est arrivé une
fois
c'est vraiment lamentable
bref, j'étais
chez mon amie à l'époque et elle était sortie,
il était tard, elle ne rentrait pas.. j'ai fini par chercher
dans l'armoire à pharmacie et j'ai découvert que
son diaphragme n'y était plus.. je suis devenu complètement
fou
Cette scène se trouve dans ECCO FATTO.
En effet. C'est un épisode qui m'est resté longtemps
dans les tripes.. j'étais réellement devenu fou.
Je me suis précipité chez la personne chez qui je
pensais pouvoir la trouver et effectivement elle se trouvait là,
dans le jardin, à trois heures du matin, à bavarder..
je lui ai fait une scène totalement hystérique,
une gifle est partie.. aujourd'hui, heureusement, j'arrive à
en rire. Mais à l'époque, pour moi, c'était
littéralement douloureux physiquement, un hara-kiri permanent!
La jalousie naît du manque d'assurance,
mais vous connaissant, on n'imagine assez mal que vous ayez des
difficultés avec les femmes. Je suppose que c'était
aussi facile pendant l'adolescence?
Beaucoup moins. Au lycée, j'étais nul avec les filles.
Mais vraiment nul! Il n'y a pas de raison particulière
à cela, et il y en a probablement des centaines. J'étais
certainement très immature aux yeux de quiconque aurait
voulu me prendre en considération. J'avais un gros complexe
d'infériorité vis-à-vis du monde en général,
l'impression d'être différent, d'être toujours
derrière, à la queue. Et finalement, au lieu de
cacher ce sentiment, j'en ai fait mon trait distinctif et tout
le monde m'acceptait.. au fond, j'étais justement le "bizarre"
du groupe. C'est devenu un masque que je mettais pour m'intégrer.
J'étais le principal responsable de ce mécanisme
pervers et j'ai mis ce masque pendant des années : j'étais
le "Goofie", de la bande. Mais il y avait une sorte
de complaisance douloureuse dans l'acceptation de ce rôle.
Vous étiez vraiment conscient de porter
un masque?
Je savais que je valais plus que je ne le donnais à penser
aux autres. Ces conflits intérieurs venaient également
de mes limitations verbales: je souffrais d'un fort bégaiement!
Je me sentais déjà inhibé pour des tas de
raisons, le bégaiement en plus à gérer
mais je crois que nous nous écartons un peu du sujet, non?
Nous parlions de la jalousie qui, en règle générale,
est le symptôme d'un certain manque d'assurance dans les
relations avec l'autre sexe.
Oui, j'ai grandi avec ce sentiment d'infériorité
et donc un manque d'assurance structurel: toutes mes relations
avec les femmes, et spécialement les premières,
s'appuyaient sur la conviction que, tôt ou tard, je les
aurais perdues. Par conséquent, je me lançais très
vite dans la phase des questions obsessives "où vas-tu?",
"avec qui sors-tu?": cette terreur sacrée, gérée
de façon tout à fait puérile, et donc logiquement
vouée à l'échec.
Quand vous êtes-vous trouvé pour
la première fois sur un plateau de cinéma?
Je venais de terminer le lycée, et ma vie a subi une brusque
accélération: j'ai fait de tout, et j'ai travaillé
comme acteur pour Pupi Avati dans une série, assez modeste,
sur Rai Uno.
Ça s'appelait E' PROIBITO BALLARE (Interdit de danser)
et je l'ai fait parce que j'ai littéralement assiégé
Avati et l'ai supplié de me faire faire n'importe quoi
sur le plateau. J'avais vu FESTA DI LAUREA et je lui ai demandé
si je pouvais être son assistant (bénévole
bien sûr!). Je voulais absolument comprendre le fonctionnement
de ce métier. Au lieu de cela, il m'a fait faire un bout
d'essai et m'a offert un rôle.. que j'ai accepté,
trop heureux de pouvoir rester, même si je me sentais totalement
inadapté comme acteur. Et cela a été un point
de départ: j'ai effectivement été l'assistant
de Pupi Avati sur son film suivant HISTOIRE DE GARÇONS
ET DE FILLES et j'ai poursuivi ma route avec obstination.
Vos courts-métrages?
J'ai tourné quelques courts-métrages et je les ai
donc proposés à Balassone puis à Giovanni
Minoli (alors directeur de chaîne). Cela m'a conduit à
faire quelques reportages pour Mixer, l'émission de Minoli
à l'époque puis j'ai travaillé pour Ultimo
minuto sur Rai Tre où j'ai tourné une quantité
incroyable de documentaires-fiction de quelques minutes chacun.
C'était un challenge très intéressant et
techniquement très compliqué: je devais, sur une
durée très brève, développer une mise
en scène dramatique. Il s'agissait de raconter un accident
et un sauvetage, auxquels nous ajoutions un prologue de présentation
et une conclusion souvent sous forme de catharsis finale.. nous
avions à résoudre tous les problèmes de développement
d'une dramaturgie de dimension très réduite: introduction,
apogée marquée par le point de rupture (la vie du
protagoniste est gravement menacée par un accident), sauvetage
puis catharsis et retour à la sérénité.
J'ai tourné une cinquantaine d'histoires de ce type. Il
fallait que cela soit anxiogène, dynamique, rapide, efficace
et que le suspense fonctionne. J'ai beaucoup utilisé la
steadycam tout en cherchant un style. Et lorsque j'ai fait mon
premier long-métrage ECCO FATTO, j'avais acquis une bonne
connaissance technique. Mais j'ai toujours exploité le
mouvement de la caméra pour raconter une émotion,
pas parce que cela "faisait cinéma".
Vous êtes en train de me dire que vous
êtes parvenu à mettre au point une technique de mise
en scène dynamique, complexe (éminemment cinématographique!)
après l'avoir expérimentée et travaillée
à la télévision?
Oui! Tout ce que j'ai appris, je le dois à la télévision.
Ensuite, mon évolution est passée par la recherche
narrative. Mais la technique, que j'ai ensuite développée
dans mes films, je l'ai apprise en faisant tous ces reportages
de télévision, produits assez racoleurs mais curieux..
En somme, filmer 50 reconstitutions de 7 minutes chacune avec
une introduction, un accident souvent spectaculaire et un dénouement
final, cela vous contraint à élaborer une technique
efficace.
Je crois que si vos films captent aussi bien
l'attention du public, cela n'est pas simplement grâce à
vos capacités ou à votre habileté de conteur
mais plutôt parce que vos films expriment une certaine exigence
de raconter l'urgence.
Oui, je crois que vous avez raison..
C'est un mystère que probablement ni
vous ni moi ne réussirons à expliquer, pas plus
que son origine
quand cette urgence, cette sincérité
n'est pas là, le spectateur s'en aperçoit immédiatement,
quand elle est là, vous ne l'avez forcément convoquée
volontairement...
Je crois que l'urgence naît de l'incapacité à
gérer ma propre vie avec sérénité
et assurance. J'ai le sentiment que je dois remettre de l'ordre,
que je dois donner une forme à toutes ces petites divisions
que chacun de nous porte en soi, à ces tiroirs hermétiquement
clos, à ces réservoirs prêts à imploser..
je l'ai fait avec une réelle urgence et, je crois, avec
honnêteté. L'honnêteté est une valeur
que j'ai appris à apprécier et à m'imposer.
Mon premier film était moins sincère que le second
et le troisième l'est davantage que le second. En substance,
l'honnêteté, la sincérité consistent
à savoir raconter une histoire sans penser "ça
va plaire".
C'est néanmoins un reproche qui est
souvent fait à votre dernier film.
Et c'est un reproche très injuste. La phase d'écriture
du scénario de JUSTE UN BAISER a été très
éprouvante: je m'arrêtais de temps en temps et je
me disais que j'écrivais des choses terribles.. j'avais
l'impression de mettre à nu tout ce qu'il y a de douloureux,
mesquin, cynique et lâche dans l'âme humaine - surtout
masculine d'ailleurs - et je l'ai fait sans réserve ni
alibi. Marco Cocci, qui joue le rasta qui couche avec une kyrielle
de femmes et qui ne se souvient pas d'un seul de leurs prénoms,
est un personnage qui fait sourire mais qui est profondément
vrai, proche des sensations intimes que j'ai pu vivre parfois
ou qu'ont vécues des gens proches de moi. Et c'est un état
de malaise, d'inachèvement, d'anxiété, de
nomadisme spirituel, loin de toute sérénité.
Voilà pourquoi je n'ai pas du tout la sensation d'être
"sympathique" mais je crois avoir raconter, de manière
amusante, une histoire qui est révélatrice d'un
malaise authentique, humain, universel et, selon moi, intemporel.
C'est vrai, on m'a souvent dit que je faisais des petits films
sympathiques, faciles, calculateurs, visant le succès commercial.
S'il en était ainsi, tout serait beaucoup plus simple et
moins douloureux.
Mais le public va voir le film et s'y amuse
beaucoup.
Mais que le film sache faire rire, qu'il sache parfois être
léger, c'est un cadeau! Les belles choses ont souvent ce
don de la légèreté, cette capacité
à être légère et vraie à la
fois
le cinéma italien est rempli de ces chefs-d'uvre
qui ont su être drôles alors qu'ils parlaient avec
la plus grande honnêteté de la vie. Et ce sont ces
films qui nous restent dans le cur et dans l'âme à
jamais.
Pensez-vous que tout ce qui n'est pas dit
explicitement par le film mais qui est perçu par le spectateur
pénètre plus profondément?
Oui, et reste en lui. Ça mûrit, ce sont des sensations
qui pénètrent notre imaginaire, qui influencent
notre façon de lire les choses qui nous entourent. C'est
la grande force du cinéma.
Il y a une chose qui me plaît beaucoup
dans ce qu'on peut appeler votre style (c'est tout de même
votre troisième long-métrage!) : c'est la façon
dont vous jouez avec la musique "contre" la comédie
ou ce que vous appelez la "légèreté".
Dans certaines scènes, les personnages échangent
des répliques qui provoquent les rires du public mais vous
démentez cette légèreté, à
travers le mouvement de la caméra ou la musique, en introduisant
une note d'alarme, d'inquiétude ou de tristesse. Et je
trouve que la B.O. de JUSTE UN BAISER est beaucoup plus dramatique
que le film lui-même; c'était également le
cas pour COMME TOI
.
La musique de COMME TOI
contredisait totalement ce que l'on
voyait dans le film. C'était une manière pour moi
de rappeler au spectateur qu'il y a autre chose derrière
les images. Une musique facile et légère neutralise
sa capacité d'observation alors qu'une musique, avec un
certain pouvoir d'évocation, exprime ce qui est réel:
on peut sourire à la réplique et s'arrêter
là mais on perçoit aussi qu'il y a un renvoi à
quelque chose de plus ample, plus incisif et profond, qui est
le sens du film. De grands réalisateurs sont arrivés
à faire des miracles de cette manière, à
porter intelligemment leur récit sur deux niveaux, sans
être ni ennuyeux ni trop léger.
Ce qui me touche beaucoup dans cette approche
c'est que j'y perçois une forme de désespoir masqué
derrière la satire et je trouve très élégant
de transmettre une image cruelle du monde sans pour autant être
prisonnier de la solennité qui est habituellement requise
par cette démarche.
C'est très vrai. Tout réalisateur devrait craindre
par dessus tout la rhétorique, le risque, très présent,
"d'y croire trop". Moi je crois beaucoup en l'idée
que la vie est un long fleuve qui s'écoule et continuera
à s'écouler malgré les événements
dramatiques qui la ponctuent, événements que nous
revivons ou que nous nous remémorons plus tard avec un
sentiment différent. Il faut raconter les choses avec la
juste intensité dramatique mais aussi avec cette légère
ironie qui n'est ni du sarcasme ni du paternalisme vis-à-vis
de ce que l'on relate. C'est plutôt une certaine dérision
qui naît de la prise de conscience que tout passe, tout
revit et tout se transforme. J'y crois profondément. C'est
un peu ce que je raconte dans COMME TOI
à travers
l'histoire des parents mais aussi dans JUSTE UN BAISER : le film
est traversé par le concept selon lequel tout ce que nous
pensons, tout ce en quoi nous croyons, tout ce pour quoi nous
luttons aujourd'hui est en réalité destiné
à se transformer. C'est pourquoi j'ai horreur de tout discours
rhétorique et de l'extrême complaisance dans le sérieux
et la gravité auto-indulgente.
(...) A trente ans, après avoir vécu
une série de relations plus ou moins importantes, des histoires
qui s'ouvrent, qui se racontent, qui s'accomplissent et qui disparaissent
corps et âme, il est naturel que le désenchantement
s'installe et qu'il faille même lutter pour qu'il ne devienne
pas cynisme: en somme, "cette fois, c'est peut-être
la bonne, mais va savoir
".
Cela correspond à votre état
d'esprit en ce moment?
Non, en réalité, je suis extrêmement amoureux
en ce moment et je suis assez loin du désenchantement que
je décris dans JUSTE UN BAISER. On me demande (et je me
demande!) pourquoi j'ai voulu parler de gens aussi cyniques et
désenchantés puisque, finalement, l'amour existe.
Il y a un an j'étais profondément inquiet, malheureux
et aujourd'hui, je me demande encore pourquoi? Mais nous évoluons
parfois sans le vouloir, nous sommes façonnés par
les choses et les gens que nous croisons. Personne n'est différent
ni meilleur. Nous sommes tous anxieux, impatients et quelques
instants plus tard, nous pouvons être heureux et comblés.
Et j'en reviens à cette idée que tout passe, de
ce long fleuve tranquille qui mêle tout dans son sillage,
les branches mortes, les écueils, le sable et finit par
être autre chose et tout transformer. Et c'est ça
la vie: ce trouble quand nous sommes entraînés par
le courant, les efforts pour comprendre le sens de notre course
et la lutte pour garder la tête hors de l'eau. Et puis arrive
le moment où on aperçoit une berge tranquille et
où on pense qu'on sera à l'abri, peut-être
pour toujours.
Extraits d'un entretien avec Mario Sesti -
Journaliste
STEFANO ACCORSI
(Carlo)
Nominé au David di Donatello 2001 (équivalent
des César en France) du meilleur acteur, pour JUSTE UN
BAISER, Stefano Accorsi est connu pour ses nombreux rôles
au théâtre, à la télévision
et au cinéma.
En 1990, Pupi Avati le choisi pour le rôle
de Matteo dans le film FRATELLI E SORELLE. Il intègre l'année
suivante l'Ecole de Theâtre de Bologne, dont il sort diplômé
en 1993 puis rejoint le Théâtre Bologna Arena, où
il se produit dans différentes pièces du répertoire
classique allant de Pirandello à Goldoni, dans des mises
en scènes de Walter Pagliaro ou Nanni Garella.
En 1995, il incarne Alex, star de l'adaptation
cinématographique du roman d'Enrico Brizzi, JACK FRUSCIANTE
È USCITO DAL GRUPPO, réalisé par Enza Negroni.
Il revient au théâtre en 1996
avec NAJA mis en scène par Angelo Longoni, qui sera ensuite
adaptée au cinéma. La même année, il
travaille avec Wilma Labate dans LA MIA GENERAZIONE.
En 1997, il tient le rôle principal
dans le film I PICCOLI MAESTRI de Daniele Luchetti.
En 1998, il remporte le David di Donatello,
le Premio Amidei et le Ciak d'Oro du meilleur acteur pour le film
RADIO FRECCIA de Luciano Ligabue. Pour la Rai Due, il interprète
le téléfilm d'Elisabetta Lodoli Aimer à tout
prix, avec Giovanna Mezzogiorno.
Au cinéma, il tourne sous la direction
de Maria de Medeiros dans le film CAPITAINES D'AVRIL, dans ORMAI
E FATTA de Enzo Monteleone pour lequel il est nominé aux
David Di Donatello.
En 1999, il obtient un Grolla d'or du meilleur
acteur pour sa prestation dans UN OMO PERBENE de Maurizio Zaccaro
aux côtés de Michele Placido.
En 2000, il joue dans LA CHAMBRE DU FILS de
Nanni Moretti, et dans TABLEAU DE FAMILLE de Ferzan Ozpetek pour
lequel il obtient le Nastro d'Argento de la critique italienne.
On a également pu le voir dans le téléfilm
de la Rai Uno Come quando fuori piove réalisé par
Mario Monicelli.
Dernièrement, il a joué dans
le film TABLOID TV, avec John Hart, Mary Elisabeth Mastrantonio,
Matthew Rhys et David Soul, sous la direction de David Blair.
Il a également tenu le rôle-titre
du téléfilm Le jeune Casanova diffusé en
mars dernier sur France 2.
GIOVANNA MEZZOGIORNO
(Giulia)
Pour son interprétation de Giulia dans
JUSTE UN BAISER, Giovanna Mezzogiorno a été nommée
au David di Donatello 2001 de la meilleure actrice et au Nastro
d'Argento de la critique italienne.
Née à Rome en 1974, Giovanna
Mezzogiorno est la fille des acteurs Cecilia Sacchi et Vittorio
Mezzogiorno. Après avoir travaillé pendant deux
ans à Paris au Centre International de Créations
Théâtrales, elle débute aux Bouffes du Nord,
lors de la saison 1995-1996, dans le rôle d'Ofélia
dans Qui est là ?, pièce créée et
mise en scène par Peter Brook, inspirée de Hamlet
de Shakespeare et de textes d'Artaud, Brecht, Craig, Mayerhold,
Stanislavski et Zeami. Ce spectacle a tourné dans différentes
villes d'Europe et pour son interprétation, Giovanna Mezzogiorno
a remporté le Premio Coppola-Prati 1996, dont le jury était
présidé par le critique théâtral Franco
Quadri.
En 1997, elle débute au cinéma
dans IL VIAGGIO DELLA SPOSA de et avec Sergio Rubini, et obtient
la Targa d'Argento "Nuovi Talenti del Cinema Italiano"
aux Grolle d'Oro, ainsi que le Globo d'Oro de la presse étrangère
et le Premio Flaiano comme meilleure actrice de la saison 1997-1998.
En 1998, elle tourne DEL PERDUTO AMORE sous
la direction de Michele Placido, avec Fabrizio Bentivoglio et
Sergio Rubini. Pour ce rôle, elle obtient le Nastro d'Argento,
le Ciak d'Oro et le Premio Pasinetti comme meilleure actrice au
Festival de Venise. La même année, elle joue dans
le téléfilm Rai Due "Più leggero non
basta" d'Elisabetta Lodoli, où elle incarne une jeune
fille souffrant de dystrophie musculaire et y a déjà
pour partenaire Stefano Accorsi.
En 1999, elle joue dans UN UOMO PERBENE sous
la direction de Maurizio Zaccaro, aux côtés de Michele
Placido, Mariangela Melato et également de Stefano Accorsi,
et dans le film ASINI d'Antonello Grimaldi, avec Claudio Bisio.
En 2000, elle travaille entre Prague et Paris
pour la mini-série Les Misérables, réalisée
par Josée Dayan, dans laquelle elle a pour partenaires
Gérard Depardieu et John Malkovich.
Au Danemark, elle a joué dans NOBEL de Fabio Carpi, avec
Hector Altero. En Italie, elle tourne dans TUTTA LA CONOSCENZA
DEL MONDO d'Eros Puglielli et dans JUSTE UN BAISER de Gabriele
Muccino, avec Stefano Accorsi et Stefania Sandrelli.
En 2001, on a pu la voir dans MALEFEMMENE
de Fabio Conversi, avec Angela Molina et dans STATE ZITTI PER
FAVORE de Livia Giampalmo, avec Adriano Giannini.
En mars 2002, elle interprétera IL
PIU' CRUDELE DEI GIORNI de Ferdinando Vicentini Orgnani.
STEFANIA SANDRELLI
(Anna)
Stefania Sandrelli a remporté pour
son interprétation dans JUSTE UN BAISER le David di Donatello
de la meilleure actrice dans un second rôle, ainsi que le
Nastro d'Argento de la critique italienne dans la même catégorie.
Au cours de son impressionnante carrière, Stefania Sandrelli
a joué dans plus de 70 longs métrages. Née
en 1946, elle commence par être danseuse et par exercer
différents métiers pour vivre avant de remporter
un concours de beauté. Elle entame sa carrière au
cinéma au début des années 60 dans JEUNESSE
DE NUIT de Sandro Sequi, IL FEDERALE de Luciano Salce, et dans
le film oscarisé DIVORCE A L'ITALIENNE de Pietro Germi,
avec qui elle tournera par la suite plusieurs films. Elle joue
aussi dans LE PROCES DES DOGES de Duccio Tessari. Elle se fera
vite remarquer par Ettore Scola et par Mario Monicelli, mais aussi
par Jean-Pierre Mocky, qui la dirige dans LES VIERGES, et par
Jean-Pierre Melville, pour qui elle tourne L'AÎNÉ
DES FERCHAUX.
Sa filmographie vient s'enrichir de titres
comme SEDUITE ET ABANDONNEE et BEAUCOUP TROP POUR UN SEUL HOMME
de Pietro Germi, TENDRE VOYOU de Jean Becker, PARTNER et LE CONFORMISTE
de Bernardo Bertolucci. Dans les années 70, elle tourne
BRANCALEONE AUX CROISADES de Mario Monicelli, ALFREDO, ALFREDO
de Pietro Germi, avec Dustin Hoffman, UN VRAI CRIME D'AMOUR de
Luigi Comencini, NOUS NOUS SOMMES TANT AIMES d'Ettore Scola, LES
MAGICIENS de Claude Chabrol, POLICE PYTHON 357 d'Alain Corneau,
LE VOYAGE DE NOCES de Nadine Trintignant, 1900 de Bernardo Bertolucci,
LE MAITRE NAGEUR de Jean-Louis Trintignant, LE GRAND EMBOUTEILLAGE
de Luigi Comencini.
On la voit dans les années 80 dans
LA TERRASSE d'Ettore Scola, LA CLEF de Tinto Brass, qui lui vaut
le Biglietto d'Oro, SEGRETI SEGRETI de Giuseppe Bertolucci, PLAISIRS
DE FEMME de Giovanni Soldati, POURVU QUE CE SOIT UNE FILLE de
Mario Monicelli, LA FAMILLE d'Ettore Scola, pour lequel elle obtient
le Nastro d'Argento, LES LUNETTES D'OR de Giuliano Montaldo, NOYADE
INTERDITE de Pierre Granier-Deferre, LE PETIT DIABLE de Roberto
Benigni, L'AFRICAINE de Margarethe Von Trotta, et MIGNON E PARTITA
de Francesca Archibugi, qui lui vaut le Nastro d'Argento et le
prix David di Donatello. Au cours des dix dernières années,
elle a été l'interprète de JAMBON JAMBON
de Bigas Luna, L'IL ECARLATE de Dominique Roulet, BEAUTE
VOLEE de Bernardo Bertolucci, PALERME-MILAN, ALLER SIMPLE de Claudio
Fragasso, MATRIMONI de Cristina Comencini, LE DÎNER d'Ettore
Scola, VOLAVERUNT de Bigas Luna, EN ATTENDANT LE MESSIE de Daniel
Burman.
Elle a par ailleurs joué à la
télévision dans des téléfilms comme
I racconti del maresciallo de Giovanni Soldati, Come stanno bene
iniseme de Vittorio Sindoni, Colpo di coda de José Maria
Sanchez, Doghouse de G. Tescari, Il maresciallo rocca de Giorgio
Capitani, et sa suite Il maresciallo rocca 2, et Les Rois de Marseille
de Didier Albert. Elle s'est produite sur scène dans Le
faremo tanto male mise en scène par Pino Quartullo en 1993
et Line , une pièce d'Israel Orovitz, sous la direction
de Piero Maccarinelli.
FICHE ARTISTIQUE
Carlo STEFANO ACCORSI
Giulia GIOVANNA MEZZOGIORNO
Anna STEFANIA SANDRELLI
Alberto MARCO COCCI
Marco PIERFRANCESCO FAVINO
Livia SABRINA IMPACCIATORE
Arianna REGINA ORIOLI
Adriano GIORGIO PASOTTI
Veronica DANIELA PIAZZA
Paolo CLAUDIO SANTAMARIA
Francesca MARTINA STELLA
Oncle Mimmo VITTORIO AMANDOLA
Adèle LINA BERNARDI
Mariposa GIULIA CARMIGNANI
Emilio LUIGI DIBERTI
Luisa SUSANNA JAVICOLI
Michele PIERO NATOLI
FICHE TECHNIQUE
Réalisateur GABRIELE MUCCINO
Histoire et scénario GABRIELE MUCCINO
Directeur de la photographie MARCELLO MONTARSI
Musique originale PAOLO BUONVINO
Chef monteur CLAUDIO DI MAURO
Chef décoratrice EUGENIA F. DI NAPOLI
Chef costumière NICOLETTA ERCOLE
Technicien son GAETANO CARITO
1er assistant réalisateur/Casting FRANCESCO VEDOVATI
Organisation de la production LUIGI LAGRASTA
Producteur DOMENICO PROCACCI
LA MUSIQUE
BLUE ANGEL COME HELL OR HIGH WATER
(K. Mosher - J. Mathus) (B. Adamson)
Interprétée par The Squirrel Nut Zippers Interprétée
par Barry Adamson
© Strept Throat Music (Bug Music) © Mute Song
License Café Concerto Srl License Café Concerto
Srl
Avec l'accord de Mammoth Records Avec l'accord de Virgin Music
Italy Srl
LA VOGLIA LA PAZZIA SE TU NON FOSSI QUI
(S. Bardotti - V. de Moraes - Toquinho) (M. Terzi -C.A. Rossi
)
Interprétée par Ornella Vanoni Interprétée
par Mina
© BMG Ricordi Spa C.A. Rossi Editore
Avec l'accord de CGD East West Srl License Peer Southern Productions,
Italie
Une société Warner Music Group
THE RIDE (pt II) WATCH THE MOON COME DOWN
(J. Burns) (G. Parker)
Interprétée par Calexico Interprétée
par I Più Bestial che Blues
© Lunada Bay Music (Bug Music) © Elliscan Ltd. (Bug
Music)
License Café Concerto Srl License Café Concerto
Srl
Avec l'accord de Virgin Music Italy Srl
FOR THE DAMAGED THE HIP SHEIK
(A. Pace - K. Makino - S. Pace) (M. Dingle - J. Munns)
Interprétée par Blonde Redhead Interprétée
par The Karminsky Experience
Avec l'accord de Touch and Go Records Editions Karminsky Experience
Inc.
TU E L'ESTATE SERPENTINE
(I. Grabenhorst - Y. Heussler) (T. Barman)
Interprétée par Bam Bams Interprétée
par dEUS
Avec l'accord de Gonna Puke Records Rondor Mus (London) Ltd. Pub.
Island Records Ltd
Avec l'accord de Universal Music Italy Srl
PLAZA FRANCIA LA FABULA
(F. Falcoff - N. Falcoff) (F. Falcoff - N. Falcoff)
Interprétée par Alejandro Ruiz
y la Hernan Valencia Orquestra Interprétée par Hernan
Valencia Orquestra
© & (p) 2000 Koka Media /
BMG Ricordi Spa © & (p) 2000 Koka Media /
BMG Ricordi Spa.
A GREAT BIG WORLD SYMPHONIE n°6 en Si
mineur, Op. 74
" PATHETIQUE "
(G. Filigi) de Petr Ilitch Tchaïkovski
Interprétée par I Senzabenza Interprétée
par le Philadelphia Orchestra
Avec l'accord de l'auteur Sous la direction d'Eugene Ormandy
Avec l'accord de Sony Classical
LAZY BUSY HU HA
(F. Montefiori - F. Montefiori) (F. Montefiori - F. Montefiori)
Interprétée par Montefiori Cocktail Interprétée
par Montefiori Cocktail
Editions Music Market Editions Music Market/ Germont
Avec l'accord de Irma Records Avec l'accord de Irma Records
WHAT LOVE CAN DO THE LAST KISS
(D. Gentili - R. Paggio - D. Gentili) (D. Gentili - R. Paggio
- D. Gentili)
Interprétée par I Più Bestial che Blues Interprétée
par I Più Bestial che Blues
Avec l'accord des auteurs Avec l'accord des auteurs
L'ULTIMO BACIO
(Carmen Consoli)
Interprétée par Carmen Consoli
Cordes composées et dirigées par Paolo Buonvino
Cyclope Records Ed. Musicali Sas - Universal Music Italia Srl
Extrait de l'album " Stato di necessità "
Editions Cyclope Records - Universal Music Italia
Bande originale sur CD Universal
Ce dossier de presse est non contractuel.
Interdit à la vente.
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