GAUMONT BUENA VISTA INTERNATIONAL

présente

Une production Fandango
En collaboration avec Medusa Film

Un film écrit et réalisé par
Gabriele Muccino

 

JUSTE UN BAISER
(L'ULTIMO BACIO)

avec

Stefano Accorsi
Giovanna Mezzogiorno
Stefania Sandrelli

 FESTIVAL DE SUNDANCE 2002
Prix du Public - Catégorie World Cinéma

 DAVID DI DONATELLO 2001
Prix du Meilleur Réalisateur
Prix pour Stefania Sandrelli, Meilleure Actrice dans un second rôle
Prix du Meilleur Producteur

 

Durée : 1H55

SORTIE LE 13 NOVEMBRE 2002

 

SYNOPSIS

JUSTE UN BAISER est une fable générationnelle.

Quand on a 30 ans, mûrir c'est grandir, quand on en a 50, c'est vieillir. Dur constat !

Les hommes et les femmes qui se croisent dans le film ne franchissent pas ce cap de la même manière, maturité pour les uns, angoisse pour les autres.

Le besoin de liberté ne va pas toujours avec les obligations qu'impose la société.

Les trentenaires sont plus victimes de l'idée du devoir et moins acteurs du réel désir de leurs envies.
Les exemples sont multiples ; la maternité présentée comme la condition sine qua non de l'épanouissement féminin alors qu'elle peut être enfermement pour l'autre, à l'instar du mariage, des dîners en famille ou des copains qui voudraient faire le tour du monde alors qu'ils n'ont pas fait le tour d'eux- même.

Et puis, les regards, ces fulgurances imprévues auxquelles on voudrait s'accrocher, que l'on garde en bandoulière les dissimulant sans les oublier.

Les couples se font et se défont au gré de ces péripéties.

Flamboyant miroir de nos vies, vaudeville et comédie du genre humain le film dresse un portrait de nos romances, de nos enfances inachevées, de nos complicités, trahies et vécues. Et nos amants, nos maîtresses, nos rêves.

La palette de nos sentiments les plus confus, les plus contradictoires, les plus fous se font jour au quotidien. On sourit, amer parfois de regarder ces vies entremêlées et démêlées kaléidoscope de nos vérités.

La lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil, chaude et joyeuse, voire brûlante.

Les aventures de Carlo, Giulia, Adrianna, Marco, Francesca, Anna, Alberto sont les nôtres. Elles sont nos amies, nos amours et nos emmerdes !

 

J'ai vu JUSTE UN BAISER en italien (sous-titré) dans une salle presque vide, lors d'une projection un peu mélancolique en avant-première. Il m'a pourtant été facile d'imaginer la curiosité, l'émotion, les rires, l'irritation d'une vraie salle. Si une œuvre d'art doit être "un coup de hache dans la mer gelée qui est en nous", comme écrivait Kafka, aucun doute, ce film en est une.

JUSTE UN BAISER est un portrait sincère, brillant et méchant des italiens tels qu'ils sont et tels qu'ils voudraient paraître. Ce n'est pas un film générationnel sur le "syndrome de Peter Pan des trentenaires". En réalité, le refus de grandir est un indice invariable du caractère du mâle italien adulte et il concerne les trentenaires d'aujourd'hui comme ceux d'hier et peut-être ceux de demain. Et c'est le cinéma qui, le premier, nous a jeté à la figure ce vice national et l'a même baptisé : vitellonisme. Les cinq Vitelloni de Fellini, ce groupe de grands gars complices mais pas solidaires, velléitaires et irresponsables, qui ne parlent que de femmes mais qui, entre hommes, s'inventent les plus improbables excuses pour fuir la réalité, sont les pères provinciaux des cinq "camarades" de L'ECCE BOMBO (1977) de Nanni Moretti et les grands-pères des cinq trentenaires narcissiques de JUSTE UN BAISER.

Ni pauvres ni riches, ni stupides ni intelligents, ils occupent leur temps entre amusements faciles et ennui profond, se berçant de rêves d'aventures qu'ils remisent invariablement à une date ultérieure : le succès, la révolution, le voyage à l'autre bout du monde. Cela ressemble à une saga : "Tant qu'il n'y aura pas d'hommes" ! Une multitude d'essais de sociologie, d'histoire, de psychologie se sont penchés sur cette tendance des italiens à ne pas vouloir grandir, à ne pas "tuer le père" et à ne pas lâcher leur mère pour s'aventurer dans une relation authentique avec une femme. Mais franchement, aller au cinéma est plus distrayant.

JUSTE UN BAISER n'est pas une commedia all'italiana au sens strict. C'est une comédie sur les italiens d'aujourd'hui. Et c'est ce qui fait le courage et l'originalité de Muccino, ce joyeux acharnement à affronter l'Italie du présent, comme aucun réalisateur "intellectuel" n'a su ou voulu le faire durant ces dernières décennies. La crise du cinéma italien est pratiquement devenue proverbiale. Les sociologues français la citent en exemple pour illustrer le mystérieux épuisement d'un grand courant culturel.

Ce mystère n'est pourtant pas si épais : le cinéma a simplement, avant toutes choses, besoin de vies et de chair et le nôtre a cessé depuis longtemps de s'intéresser à ses contemporains. Les vieux maîtres ne les reconnaissent plus, les nouveaux sont écrasés par la comparaison avec le passé et obsédés par la douteuse mission de proposer un "cinéma d'auteur" dont, paradoxalement, la figure de l'auteur aurait disparu. En effet, la pureté et l'originalité y dépendent de l'objet (du sujet) et non plus du point de vue. D'où un épanouissement d'histoires improbables, marginales et, en définitive, soporifiques de "braves gens" ou d'antiques héros, à l'enseigne d'un politically correct geignard.

Et puisque l'Italie actuelle n'offre plus de héros, ni positifs ni négatifs, mais seulement une médiocrité générale et confuse, le cinéma ayant quelques prétentions à l'universalité se retourne vers le passé, vers ces italiens "pauvres mais beaux" de l'après-guerre et des années soixante, arrivistes mais fringants. Ces films ne font le tour du monde, n'obtiennent récompenses et succès critiques et publics, que lorsqu'ils racontent d'autres époques, fascistes et anti-fascistes, mafieux et anti-mafia. Ce sont les héros des films de Benigni, de Salvatores et de Tornatore que l'on retrouve aux Oscars. Et comme dans les manuels scolaires d'histoire, la limite à ne pas dépasser ce sont les années 70, l'enlèvement d'Aldo Moro et le mouvement culturel de cette époque et comme illustration le très beau "Les cent pas" de Marco Tullio Giordano qui se présente comme le nouveau western civil de l'anti-mafia.
Même LA CHAMBRE DU FILS ne constitue pas une exception : le film reste en effet centré sur la tragédie intemporelle et universelle du deuil causé par la mort d'un adolescent. Il se déroule à Ancône mais il aurait pu être tourné à Prague ou dans la province française il y a 30 ans, sans qu'une ligne de dialogue ne change.

Depuis les années 80, la réalité sociale italienne n'a été représentée que par le cinéma de série B, des frères Vanzina aux comiques de télévision. Le cinéma "d'auteur" a gardé le silence sur l'évolution de notre pays. Ce n'est pas le cas dans le reste de l'Europe, et encore moins aux Etats-Unis. Les réalisateurs américains, anglais, français, allemands et espagnols marchent la tête haute, le regard braqué sur la réalité et leurs histoires s'inspirent de la vie. Les italiens marchent à tête basse et se tournent vers le passé. Peut-être que les autres n'ont pas tout à fait tort… les italiens d'aujourd'hui sont objectivement beaucoup moins intéressants que ceux de l'après-guerre ou du boom. Néanmoins, privé de chair, ce cinéma est faible, minoritaire et politiquement sans intérêt.

Muccino a brisé ce schéma et ils sont plus d'un à lui en vouloir. Il a saisi sa caméra et l'a tournée vers ses contemporains et les trentenaires comme lui, qui ne sont plus ni "pauvres mais beaux", ni riches de rêves, ni capables d'agrémenter leur pain d'amour et de fantaisie. Non, ils sont banalement névrosés comme Carlo qui possède tout ce qu'on peut désirer mais qui ne désire plus. Bonne famille, travail valorisant, jolie femme et naissance prochaine; et lui ne veut et n'apprécie rien de tout cela et il est clair dès les premières images que l'heureux événement marquera le début de la fin, la découverte de la méprise. Ce n'est qu'une histoire au milieu d'autres formant un film chorale, mature et amer, sur des italiens qui s'épuisent à se fabriquer une image ("de quoi ai-je l'air ?", question récurrente) puis fuient la fiction qu'ils ont créée, vivent des angoisses ridicules qui les rendent réellement et comiquement malheureux. Consommateurs par dessus tout, affligés d'un manque recherché de noblesse et d'altruisme, désorientés de par leur ignorance des sentiments renforcée par une éducation sentimentale télévisuelle, plongés dans un présent perpétuel qui néglige le passé et ajourne le futur. Des italiens terrorisés par les responsabilités et sensibles à la moindre offense du temps. Il leur suffit d'un regard jeté sur le miroir pour devenir hystériques, accuser leur femme ou leur mari de tous les maux, boucler les valises et quitter les lieux; mais ils ne savent jamais où aller parce qu'ils finissent toujours par se heurter à eux-mêmes. Ils voudraient échapper à l'âge adulte, revenir à l'adolescence : ils ne font que vieillir plus vite et mal.

Et pourtant, au milieu de tout ce cynisme, ils conservent paradoxalement ce besoin désespéré d'idéaliser quelque chose ou quelqu'un qui leur promette un autre monde, un voyage en Afrique, un nouvel amour ou un ancien amour, un enfant qui naît… La déception est au bout du chemin, à chaque fois, la faute est aux autres, bien sûr, et toujours, ils récidivent. Grâce à JUSTE UN BAISER, plus clairement que par la lecture d'essais ou d'articles spécialisés, on comprend pourquoi l'Italie vante le taux de natalité le plus bas du monde.

Ce portrait ne facilite pas l'identification. Des millions de spectateurs s'y sont essayés et en sont sortis épouvantés. La réaction la plus courante que j'ai rencontrée est le refus instinctif du miroir: "nous ne sommes pas tous comme ça !". Réaction significative et caractéristique de la peur d'être justement comme cela, ou tout au moins comme Carlo et ses amis.
Et c'est le scandale, le scandale sacré, celui que notre cinéma était capable de provoquer dans les années du néoréalisme, de la Dolce Vita ou du Fanfaron.

Un résultat magnifique pour Gabriele Muccino.

Pour le cinéma italien, le signe d'un retour à la vie, à une réalité qui, belle ou laide, est la seule dont ils disposent.

 

© Le Quick

 

SUCCESS STORY
La Presse Italienne unanime

 

 

Il y a très longtemps que le cinéma italien ne nous avait pas offert une adéquation aussi forte : JUSTE UN BAISER porte en lui la capacité de donner voix à un réel mouvement de société.
Les trentenaires du XXIe siècle ont trouvé en Muccino un chantre, et en son film un manifeste.
(...) Il n'est pas impossible que nous soyons revenus à la belle époque de la commedia all'italiana.. Celle qui faisait rire avec ses monstres mais qui comblait aussi ses spectateurs en leur permettant de se dire: "je ne suis pas comme eux".

La Repubblica
Paolo D'Agostini


Nostalgie du futur, JUSTE UN BAISER est une comédie chorale, confectionnée avec grâce, intelligente et drôle. (...) Le film est certainement une réussite et une promesse maintenue.

La Stampa

JUSTE UN BAISER est une agréable et pertinente comédie. Gabriele Muccino a atteint la pleine maturité technique et artistique. Stefano Accorsi est juste de bout en bout.

Il Giornale
Maurizio Cabona

 

Gabriele Muccino, le metteur en scène, révélation de l'année, nous parle de famille et de cinéma, d'amour et de douleur. "Le film a fait plus d'entrées qu'Hannibal", me dit-il, en cadenassant son scooter, mal en point, à un poteau. Il rit, enlève son casque, cherche son portable qui n'arrête pas de sonner et promet : "je l'éteins, je l'éteins.. vous savez ces jours-ci c'est infernal!". En ce qui me concerne, j'ai plutôt l'impression qu'il est au paradis. Nous nous sommes donnés rendez-vous à une projection du dernier film d'Ettore Scola.
Jeune réalisateur, 33 ans, une tête à claques et un sourire désarmant ! A la fin de la projection, j'assiste à un geste symbolique, à une passation de pouvoir : accolade chaleureuse entre Scola et Muccino: le grand réalisateur reconnaît son héritier légitime dans ce jeune homme en pull-over, qui a pulvérisé le box-office partout en Italie ( "ça marche très bien même dans les zones réputées difficiles pour les films romains, comme le Nord-Est, par exemple" certifie Giampaolo Letta, coproducteur enthousiaste de Medusa Film et trentenaire lui-même).

Il Corriere della Sera
Barbara Palombelli

 

"Le syndrome de Peter Pan, ça vous dit quelque chose?…" Gabriele Muccino, le plus talentueux des jeunes réalisateurs italiens, après ECCO FATTO et le très récompensé COMME TOI…, nous propose son troisième long-métrage JUSTE UN BAISER. "C'est ce fameux syndrome qui frappe autour de la trentaine : la peur de grandir, de devenir adulte, de prendre ses responsabilités". Il fait une pause puis reprend : "L'idée m'est venue en lisant un livre d'Erica Jong, l'auteur de "La peur de voler". Ce livre affrontait le thème de l'instabilité et de l'incapacité à vivre une vie de couple harmonieuse, un des sujets les plus discutés, les plus pertinents à notre époque.. j'ai pensé qu'il s'agissait d'une question me concernant et que le moment était venu d'abandonner le monde des adolescents et de parler de ma génération". Il sourit et poursuit: "et de mon propre côté Peter Pan…".
(...) "J'ai mis dans ce film des choses de moi que je n'aime pas, des choses mesquines, par exemple, l'impossibilité d'être sincère avec soi-même et avec ceux que nous aimons. L'égoïsme est la limite de l'amour". Il semble réfléchir puis ajoute : "je considère JUSTE UN BAISER comme un film sur la maturité, mais il s'agit peut-être plus simplement d'un film sur l'amour, sur l'insidieux désir d'amour auquel nul n'échappe. J'ai lu quelque part dans un livre une phrase qui m'a frappée: cela disait à peu près que l'on commence à vieillir quand on commence à regretter le passé et que si le plus bel âge est bien la jeunesse, alors il faut y retourner.. Voilà ce que raconte le film, cette course frénétique contre le temps".
"Dans ce film, j'ai ressenti l'urgence d'exprimer certaines choses : la mélancolie, l'adolescent qui est en moi. A présent, j'aimerais explorer la cruauté de l'être humain, à travers la guerre ou le trafic d'enfants. Voilà, c'est ce que j'ai envie de raconter maintenant".

Ciak
Pietro Calderoni

 

GABRIELE MUCCINO
(Réalisateur et scénariste)

Gabriele Muccino s'impose comme l'un des meilleurs réalisateurs de sa génération dès son premier film, ECCO FATTO, en 1998.Le film est présenté en compétition au Festival de Turin 1998, tandis que Gabriele Muccino est nominé au Nastro d'Argento 1999 du meilleur jeune réalisateur italien, au David di Donatello et au Globo d'Oro du meilleur jeune réalisateur. Il remporte l'ANEC Plaque 1999 du meilleur réalisateur de l'année.

Avec son deuxième film, COMME TOI…, il confirme son statut. Le film est présenté aux Festivals de Venise, Toronto et Londres 1999. Muccino remporte le Targa d'Argento lors des Grolle d'Oro 1999. Le film obtient le prix du meilleur scénario du Festival de Bruxelles 2000, les prix du meilleur film des Festivals de Sulmona et de Bellinzona 1999, l'Olivier d'argent au Festival de Bastia 2000, le Prix du Public au Festival de Villerupt 1999. Il sera nominé au Nastro d'Argento 2000 du meilleur film, du meilleur réalisateur et du meilleur scénariste, et sélectionné aux European Film Awards 2000. Il remporte par ailleurs le Grand Prix du Festival de Paris.
Grar
Avec L'ULTIMO BACCIO, Gabriele Muccino signe un nouveau succès en Italie : le film a remporté cinq prix David di Donatello dans les catégories meilleur réalisateur, meilleur second rôle féminin pour Stefania Sandrelli, meilleur montage, meilleure production, meilleur son et une nomination pour le meilleur scénario. Le film a également obtenu trois Nastro d'Argento, prix décernés par la critique italienne : ceux de la meilleure actrice dans un second rôle pour Stefania Sandrelli, du meilleur montage et de la meilleure chanson, interprétée par Carmen Consoli.

 

ENTRETIEN AVEC Gabriele Muccino

Au-delà de tout ce qui a été écrit sur votre film, JUSTE UN BAISER constitue une prouesse : celle d'être un grand succès italien construit sans têtes d'affiche ni acteur de cabaret ni comique de télévision. A votre avis, quelle est la raison de ce succès, sans parler des qualités que vous reconnaissez à votre film?
Certains font semblant de ne pas voir ces qualités. Mais, au-delà d'une première approche qui consiste à voir le film comme un simple divertissement, parce qu'il fait sourire et laisse un souvenir léger, la raison principale de ce succès est qu'il touche un nerf à vif : nous portons tous en nous une certaine forme de malhonnêteté qui nous empêche de dire les choses en face à notre partenaire, de vivre les problèmes ensemble, de les affronter avec complicité et maturité. Le film fait resurgir les signes et les effets de cette difficulté à vivre, de ce désarroi, de ce désir névrotique de fuite et il les représente avec sincérité. Au moment de l'écriture, je pensais que ce serait un film très sombre. Le personnage principal masculin du film est tout sauf un personnage positif. Son comportement n'est que mensonges, mesquineries et totale débâcle face à la paternité. Je suis convaincu qu'un futur père ne devrait pas agir comme il le fait dans le film mais en écrivant ce personnage, je concevais parfaitement l'éventualité de ce type de comportement, spécialement dans une situation de malaise intense, de détresse, d'incapacité ou d'infériorité par rapport à ce qu'est notre vie. C'est là l'idée de départ du film: affronter et raconter ces aspects de nos vies dont on n'est jamais particulièrement fiers. D'ailleurs le premier titre envisagé pour le film était non sono pensieri carini ("vilaines pensées") mais nous l'avons mis de côté parce que nous le trouvions trop léger. J'ai toujours pensé que mon film était plus grave et plus douloureux que ce que suggérait ce titre.

Le monologue final suggère-t-il un geste de réconciliation ou bien une dernière lâcheté? Le personnage de Carlo semble s'abriter, se cacher derrière l'apparente sécurité des valeurs qu'il professe, mais le doute subsiste quant à sa réelle adhésion..
Je pense qu'il y croit un peu mais qu'il joue aussi à y croire. Après sa réconciliation avec Giovanna, quand il a cette vision de la famille idéale, dans le futur, il joue, il récite un rôle. Finalement, il se dit "pourquoi pas? On peut être heureux comme ça." Il singe la publicité qui est le dénominateur fondamental de notre conscience sociale: nous ressemblons à la publicité que nous regardons. Et donc partant de ce jeu, de cette imitation d'un modèle de vie qui ne le convainc pas vraiment (lui et ses amis ont toujours méprisé ce confort qu'ils considèrent superficiel et bourgeois), il finit par découvrir une valeur effective dans ce devenir père. L'arrivée d'un enfant est un moment d'apaisement, de réconciliation avec nous-même. C'est un geste d'amour profond, quelque chose qu'aucun spot publicitaire pourra jamais expliquer ou banaliser.
Mais, bien sûr, il y a ces pères qui ne savent pas être pères et qui ne ressentent aucun amour profond pour leurs enfants. Tous n'ont pas cet attachement au berceau. Cela arrive. Je crois que Stefano Accorsi, dans le film, commence par "jouer" et finit par "être": à sa façon, il découvre réellement ce qu'une famille peut apporter de positif. Evidemment, une femme qui a subi la violence d'une attitude précédente aussi lâche, réagira probablement en retour par un malaise spéculaire ce qui entraînera cet enchaînement si typique de bassesses, de mensonges, de trahisons mais aussi l'explosion des moments qui nous sont les plus chers.

Le cinéma aime placer ces personnages dans des situations extrêmes. Vos films sont animés par des personnages au caractère obsessif. Le héros DE ECCO FATTO souffrait d'une jalousie morbide. L'adolescent de Comme toi… était obsédé par sa première expérience sexuelle. On retrouve cet aspect d'obsession dans certains personnages de JUSTE UN BAISER. En tant que spectateur, plus que comme critique, je me demande ce qu'il y a de vous dans tout cela?
Je ne cherche pas à faire de l'autobiographie. Mais je ressens l'urgence d'exprimer un monde intérieur que je ne maîtrise pas encore forcément, d'exprimer ce que provoque en moi l'observation de choses qui m'irritent profondément, qui me heurtent; le cinéma peut, peut-être, m'aider à résoudre ces conflits intérieurs.

Quelles sont ces choses?
La médiocrité, la stupidité des gens, la vanité de la télévision. Il y a des aspects de la vie italienne que je ne supporte pas. J'aimerais pouvoir les raconter et de cette manière mieux les connaître, mieux les comprendre et peut-être moins les détester. Mes films m'ont effectivement permis jusqu'à présent d'expulser ce que je portais en moi d'indigeste.
ECCO FATTO, par exemple, est très proche de mon adolescence : j'étais abusivement possessif et très jaloux de mes petites amies.. cela ne m'a apporté que souffrance, séparation et abandon. J'ai réellement vécu la jalousie comme un handicap personnel.

Etes-vous moins jaloux maintenant?
Beaucoup moins. Et la personne qui est à mes côtés m'aide beaucoup à ne pas l'être, elle m'apporte une sérénité que les autres ne m'ont jamais donnée. Mais je crois aussi, qu'après ECCO FATTO, j'ai exorcisé cette terreur de l'abandon. Je m'agrippais de façon très puérile à la personne que j'avais peur de voir fuir. Je me suis beaucoup amélioré après le film! Je crois même pouvoir affirmer que, depuis ce film, je n'ai plus fait de ces hallucinantes scènes de jalousie dont j'avais le secret …

C'était si terrible?
Absolument.

De quoi en rougir?
Probablement, oui . Filatures, attentes dans la nuit en bas de chez elles, pour les épier.. Il m'est arrivé une fois… c'est vraiment lamentable… bref, j'étais chez mon amie à l'époque et elle était sortie, il était tard, elle ne rentrait pas.. j'ai fini par chercher dans l'armoire à pharmacie et j'ai découvert que son diaphragme n'y était plus.. je suis devenu complètement fou…

Cette scène se trouve dans ECCO FATTO.
En effet. C'est un épisode qui m'est resté longtemps dans les tripes.. j'étais réellement devenu fou. Je me suis précipité chez la personne chez qui je pensais pouvoir la trouver et effectivement elle se trouvait là, dans le jardin, à trois heures du matin, à bavarder.. je lui ai fait une scène totalement hystérique, une gifle est partie.. aujourd'hui, heureusement, j'arrive à en rire. Mais à l'époque, pour moi, c'était littéralement douloureux physiquement, un hara-kiri permanent!

La jalousie naît du manque d'assurance, mais vous connaissant, on n'imagine assez mal que vous ayez des difficultés avec les femmes. Je suppose que c'était aussi facile pendant l'adolescence?
Beaucoup moins. Au lycée, j'étais nul avec les filles. Mais vraiment nul! Il n'y a pas de raison particulière à cela, et il y en a probablement des centaines. J'étais certainement très immature aux yeux de quiconque aurait voulu me prendre en considération. J'avais un gros complexe d'infériorité vis-à-vis du monde en général, l'impression d'être différent, d'être toujours derrière, à la queue. Et finalement, au lieu de cacher ce sentiment, j'en ai fait mon trait distinctif et tout le monde m'acceptait.. au fond, j'étais justement le "bizarre" du groupe. C'est devenu un masque que je mettais pour m'intégrer. J'étais le principal responsable de ce mécanisme pervers et j'ai mis ce masque pendant des années : j'étais le "Goofie", de la bande. Mais il y avait une sorte de complaisance douloureuse dans l'acceptation de ce rôle.

Vous étiez vraiment conscient de porter un masque?
Je savais que je valais plus que je ne le donnais à penser aux autres. Ces conflits intérieurs venaient également de mes limitations verbales: je souffrais d'un fort bégaiement! Je me sentais déjà inhibé pour des tas de raisons, le bégaiement en plus à gérer… mais je crois que nous nous écartons un peu du sujet, non?

Nous parlions de la jalousie qui, en règle générale, est le symptôme d'un certain manque d'assurance dans les relations avec l'autre sexe.
Oui, j'ai grandi avec ce sentiment d'infériorité et donc un manque d'assurance structurel: toutes mes relations avec les femmes, et spécialement les premières, s'appuyaient sur la conviction que, tôt ou tard, je les aurais perdues. Par conséquent, je me lançais très vite dans la phase des questions obsessives "où vas-tu?", "avec qui sors-tu?": cette terreur sacrée, gérée de façon tout à fait puérile, et donc logiquement vouée à l'échec.

Quand vous êtes-vous trouvé pour la première fois sur un plateau de cinéma?
Je venais de terminer le lycée, et ma vie a subi une brusque accélération: j'ai fait de tout, et j'ai travaillé comme acteur pour Pupi Avati dans une série, assez modeste, sur Rai Uno.
Ça s'appelait E' PROIBITO BALLARE (Interdit de danser) et je l'ai fait parce que j'ai littéralement assiégé Avati et l'ai supplié de me faire faire n'importe quoi sur le plateau. J'avais vu FESTA DI LAUREA et je lui ai demandé si je pouvais être son assistant (bénévole bien sûr!). Je voulais absolument comprendre le fonctionnement de ce métier. Au lieu de cela, il m'a fait faire un bout d'essai et m'a offert un rôle.. que j'ai accepté, trop heureux de pouvoir rester, même si je me sentais totalement inadapté comme acteur. Et cela a été un point de départ: j'ai effectivement été l'assistant de Pupi Avati sur son film suivant HISTOIRE DE GARÇONS ET DE FILLES et j'ai poursuivi ma route avec obstination.

Vos courts-métrages?
J'ai tourné quelques courts-métrages et je les ai donc proposés à Balassone puis à Giovanni Minoli (alors directeur de chaîne). Cela m'a conduit à faire quelques reportages pour Mixer, l'émission de Minoli à l'époque puis j'ai travaillé pour Ultimo minuto sur Rai Tre où j'ai tourné une quantité incroyable de documentaires-fiction de quelques minutes chacun. C'était un challenge très intéressant et techniquement très compliqué: je devais, sur une durée très brève, développer une mise en scène dramatique. Il s'agissait de raconter un accident et un sauvetage, auxquels nous ajoutions un prologue de présentation et une conclusion souvent sous forme de catharsis finale.. nous avions à résoudre tous les problèmes de développement d'une dramaturgie de dimension très réduite: introduction, apogée marquée par le point de rupture (la vie du protagoniste est gravement menacée par un accident), sauvetage puis catharsis et retour à la sérénité. J'ai tourné une cinquantaine d'histoires de ce type. Il fallait que cela soit anxiogène, dynamique, rapide, efficace et que le suspense fonctionne. J'ai beaucoup utilisé la steadycam tout en cherchant un style. Et lorsque j'ai fait mon premier long-métrage ECCO FATTO, j'avais acquis une bonne connaissance technique. Mais j'ai toujours exploité le mouvement de la caméra pour raconter une émotion, pas parce que cela "faisait cinéma".

Vous êtes en train de me dire que vous êtes parvenu à mettre au point une technique de mise en scène dynamique, complexe (éminemment cinématographique!) après l'avoir expérimentée et travaillée à la télévision?
Oui! Tout ce que j'ai appris, je le dois à la télévision. Ensuite, mon évolution est passée par la recherche narrative. Mais la technique, que j'ai ensuite développée dans mes films, je l'ai apprise en faisant tous ces reportages de télévision, produits assez racoleurs mais curieux.. En somme, filmer 50 reconstitutions de 7 minutes chacune avec une introduction, un accident souvent spectaculaire et un dénouement final, cela vous contraint à élaborer une technique efficace.

Je crois que si vos films captent aussi bien l'attention du public, cela n'est pas simplement grâce à vos capacités ou à votre habileté de conteur mais plutôt parce que vos films expriment une certaine exigence de raconter l'urgence.
Oui, je crois que vous avez raison..

C'est un mystère que probablement ni vous ni moi ne réussirons à expliquer, pas plus que son origine… quand cette urgence, cette sincérité n'est pas là, le spectateur s'en aperçoit immédiatement, quand elle est là, vous ne l'avez forcément convoquée volontairement...
Je crois que l'urgence naît de l'incapacité à gérer ma propre vie avec sérénité et assurance. J'ai le sentiment que je dois remettre de l'ordre, que je dois donner une forme à toutes ces petites divisions que chacun de nous porte en soi, à ces tiroirs hermétiquement clos, à ces réservoirs prêts à imploser.. je l'ai fait avec une réelle urgence et, je crois, avec honnêteté. L'honnêteté est une valeur que j'ai appris à apprécier et à m'imposer. Mon premier film était moins sincère que le second et le troisième l'est davantage que le second. En substance, l'honnêteté, la sincérité consistent à savoir raconter une histoire sans penser "ça va plaire".

C'est néanmoins un reproche qui est souvent fait à votre dernier film.
Et c'est un reproche très injuste. La phase d'écriture du scénario de JUSTE UN BAISER a été très éprouvante: je m'arrêtais de temps en temps et je me disais que j'écrivais des choses terribles.. j'avais l'impression de mettre à nu tout ce qu'il y a de douloureux, mesquin, cynique et lâche dans l'âme humaine - surtout masculine d'ailleurs - et je l'ai fait sans réserve ni alibi. Marco Cocci, qui joue le rasta qui couche avec une kyrielle de femmes et qui ne se souvient pas d'un seul de leurs prénoms, est un personnage qui fait sourire mais qui est profondément vrai, proche des sensations intimes que j'ai pu vivre parfois ou qu'ont vécues des gens proches de moi. Et c'est un état de malaise, d'inachèvement, d'anxiété, de nomadisme spirituel, loin de toute sérénité. Voilà pourquoi je n'ai pas du tout la sensation d'être "sympathique" mais je crois avoir raconter, de manière amusante, une histoire qui est révélatrice d'un malaise authentique, humain, universel et, selon moi, intemporel.
C'est vrai, on m'a souvent dit que je faisais des petits films sympathiques, faciles, calculateurs, visant le succès commercial. S'il en était ainsi, tout serait beaucoup plus simple et moins douloureux.

Mais le public va voir le film et s'y amuse beaucoup.
Mais que le film sache faire rire, qu'il sache parfois être léger, c'est un cadeau! Les belles choses ont souvent ce don de la légèreté, cette capacité à être légère et vraie à la fois… le cinéma italien est rempli de ces chefs-d'œuvre qui ont su être drôles alors qu'ils parlaient avec la plus grande honnêteté de la vie. Et ce sont ces films qui nous restent dans le cœur et dans l'âme à jamais.

Pensez-vous que tout ce qui n'est pas dit explicitement par le film mais qui est perçu par le spectateur pénètre plus profondément?
Oui, et reste en lui. Ça mûrit, ce sont des sensations qui pénètrent notre imaginaire, qui influencent notre façon de lire les choses qui nous entourent. C'est la grande force du cinéma.

Il y a une chose qui me plaît beaucoup dans ce qu'on peut appeler votre style (c'est tout de même votre troisième long-métrage!) : c'est la façon dont vous jouez avec la musique "contre" la comédie ou ce que vous appelez la "légèreté".
Dans certaines scènes, les personnages échangent des répliques qui provoquent les rires du public mais vous démentez cette légèreté, à travers le mouvement de la caméra ou la musique, en introduisant une note d'alarme, d'inquiétude ou de tristesse. Et je trouve que la B.O. de JUSTE UN BAISER est beaucoup plus dramatique que le film lui-même; c'était également le cas pour COMME TOI….
La musique de COMME TOI… contredisait totalement ce que l'on voyait dans le film. C'était une manière pour moi de rappeler au spectateur qu'il y a autre chose derrière les images. Une musique facile et légère neutralise sa capacité d'observation alors qu'une musique, avec un certain pouvoir d'évocation, exprime ce qui est réel: on peut sourire à la réplique et s'arrêter là mais on perçoit aussi qu'il y a un renvoi à quelque chose de plus ample, plus incisif et profond, qui est le sens du film. De grands réalisateurs sont arrivés à faire des miracles de cette manière, à porter intelligemment leur récit sur deux niveaux, sans être ni ennuyeux ni trop léger.

Ce qui me touche beaucoup dans cette approche c'est que j'y perçois une forme de désespoir masqué derrière la satire et je trouve très élégant de transmettre une image cruelle du monde sans pour autant être prisonnier de la solennité qui est habituellement requise par cette démarche.
C'est très vrai. Tout réalisateur devrait craindre par dessus tout la rhétorique, le risque, très présent, "d'y croire trop". Moi je crois beaucoup en l'idée que la vie est un long fleuve qui s'écoule et continuera à s'écouler malgré les événements dramatiques qui la ponctuent, événements que nous revivons ou que nous nous remémorons plus tard avec un sentiment différent. Il faut raconter les choses avec la juste intensité dramatique mais aussi avec cette légère ironie qui n'est ni du sarcasme ni du paternalisme vis-à-vis de ce que l'on relate. C'est plutôt une certaine dérision qui naît de la prise de conscience que tout passe, tout revit et tout se transforme. J'y crois profondément. C'est un peu ce que je raconte dans COMME TOI… à travers l'histoire des parents mais aussi dans JUSTE UN BAISER : le film est traversé par le concept selon lequel tout ce que nous pensons, tout ce en quoi nous croyons, tout ce pour quoi nous luttons aujourd'hui est en réalité destiné à se transformer. C'est pourquoi j'ai horreur de tout discours rhétorique et de l'extrême complaisance dans le sérieux et la gravité auto-indulgente.

(...) A trente ans, après avoir vécu une série de relations plus ou moins importantes, des histoires qui s'ouvrent, qui se racontent, qui s'accomplissent et qui disparaissent corps et âme, il est naturel que le désenchantement s'installe et qu'il faille même lutter pour qu'il ne devienne pas cynisme: en somme, "cette fois, c'est peut-être la bonne, mais va savoir…".

Cela correspond à votre état d'esprit en ce moment?
Non, en réalité, je suis extrêmement amoureux en ce moment et je suis assez loin du désenchantement que je décris dans JUSTE UN BAISER. On me demande (et je me demande!) pourquoi j'ai voulu parler de gens aussi cyniques et désenchantés puisque, finalement, l'amour existe. Il y a un an j'étais profondément inquiet, malheureux et aujourd'hui, je me demande encore pourquoi? Mais nous évoluons parfois sans le vouloir, nous sommes façonnés par les choses et les gens que nous croisons. Personne n'est différent ni meilleur. Nous sommes tous anxieux, impatients et quelques instants plus tard, nous pouvons être heureux et comblés. Et j'en reviens à cette idée que tout passe, de ce long fleuve tranquille qui mêle tout dans son sillage, les branches mortes, les écueils, le sable et finit par être autre chose et tout transformer. Et c'est ça la vie: ce trouble quand nous sommes entraînés par le courant, les efforts pour comprendre le sens de notre course et la lutte pour garder la tête hors de l'eau. Et puis arrive le moment où on aperçoit une berge tranquille et où on pense qu'on sera à l'abri, peut-être pour toujours.

 

Extraits d'un entretien avec Mario Sesti - Journaliste

STEFANO ACCORSI
(Carlo)

 

Nominé au David di Donatello 2001 (équivalent des César en France) du meilleur acteur, pour JUSTE UN BAISER, Stefano Accorsi est connu pour ses nombreux rôles au théâtre, à la télévision et au cinéma.

En 1990, Pupi Avati le choisi pour le rôle de Matteo dans le film FRATELLI E SORELLE. Il intègre l'année suivante l'Ecole de Theâtre de Bologne, dont il sort diplômé en 1993 puis rejoint le Théâtre Bologna Arena, où il se produit dans différentes pièces du répertoire classique allant de Pirandello à Goldoni, dans des mises en scènes de Walter Pagliaro ou Nanni Garella.

En 1995, il incarne Alex, star de l'adaptation cinématographique du roman d'Enrico Brizzi, JACK FRUSCIANTE È USCITO DAL GRUPPO, réalisé par Enza Negroni.

Il revient au théâtre en 1996 avec NAJA mis en scène par Angelo Longoni, qui sera ensuite adaptée au cinéma. La même année, il travaille avec Wilma Labate dans LA MIA GENERAZIONE.

En 1997, il tient le rôle principal dans le film I PICCOLI MAESTRI de Daniele Luchetti.

En 1998, il remporte le David di Donatello, le Premio Amidei et le Ciak d'Oro du meilleur acteur pour le film RADIO FRECCIA de Luciano Ligabue. Pour la Rai Due, il interprète le téléfilm d'Elisabetta Lodoli Aimer à tout prix, avec Giovanna Mezzogiorno.

Au cinéma, il tourne sous la direction de Maria de Medeiros dans le film CAPITAINES D'AVRIL, dans ORMAI E FATTA de Enzo Monteleone pour lequel il est nominé aux David Di Donatello.

En 1999, il obtient un Grolla d'or du meilleur acteur pour sa prestation dans UN OMO PERBENE de Maurizio Zaccaro aux côtés de Michele Placido.

En 2000, il joue dans LA CHAMBRE DU FILS de Nanni Moretti, et dans TABLEAU DE FAMILLE de Ferzan Ozpetek pour lequel il obtient le Nastro d'Argento de la critique italienne. On a également pu le voir dans le téléfilm de la Rai Uno Come quando fuori piove réalisé par Mario Monicelli.

Dernièrement, il a joué dans le film TABLOID TV, avec John Hart, Mary Elisabeth Mastrantonio, Matthew Rhys et David Soul, sous la direction de David Blair.

Il a également tenu le rôle-titre du téléfilm Le jeune Casanova diffusé en mars dernier sur France 2.

 

GIOVANNA MEZZOGIORNO
(Giulia)

Pour son interprétation de Giulia dans JUSTE UN BAISER, Giovanna Mezzogiorno a été nommée au David di Donatello 2001 de la meilleure actrice et au Nastro d'Argento de la critique italienne.

Née à Rome en 1974, Giovanna Mezzogiorno est la fille des acteurs Cecilia Sacchi et Vittorio Mezzogiorno. Après avoir travaillé pendant deux ans à Paris au Centre International de Créations Théâtrales, elle débute aux Bouffes du Nord, lors de la saison 1995-1996, dans le rôle d'Ofélia dans Qui est là ?, pièce créée et mise en scène par Peter Brook, inspirée de Hamlet de Shakespeare et de textes d'Artaud, Brecht, Craig, Mayerhold, Stanislavski et Zeami. Ce spectacle a tourné dans différentes villes d'Europe et pour son interprétation, Giovanna Mezzogiorno a remporté le Premio Coppola-Prati 1996, dont le jury était présidé par le critique théâtral Franco Quadri.

En 1997, elle débute au cinéma dans IL VIAGGIO DELLA SPOSA de et avec Sergio Rubini, et obtient la Targa d'Argento "Nuovi Talenti del Cinema Italiano" aux Grolle d'Oro, ainsi que le Globo d'Oro de la presse étrangère et le Premio Flaiano comme meilleure actrice de la saison 1997-1998.

En 1998, elle tourne DEL PERDUTO AMORE sous la direction de Michele Placido, avec Fabrizio Bentivoglio et Sergio Rubini. Pour ce rôle, elle obtient le Nastro d'Argento, le Ciak d'Oro et le Premio Pasinetti comme meilleure actrice au Festival de Venise. La même année, elle joue dans le téléfilm Rai Due "Più leggero non basta" d'Elisabetta Lodoli, où elle incarne une jeune fille souffrant de dystrophie musculaire et y a déjà pour partenaire Stefano Accorsi.

En 1999, elle joue dans UN UOMO PERBENE sous la direction de Maurizio Zaccaro, aux côtés de Michele Placido, Mariangela Melato et également de Stefano Accorsi, et dans le film ASINI d'Antonello Grimaldi, avec Claudio Bisio.

En 2000, elle travaille entre Prague et Paris pour la mini-série Les Misérables, réalisée par Josée Dayan, dans laquelle elle a pour partenaires Gérard Depardieu et John Malkovich.
Au Danemark, elle a joué dans NOBEL de Fabio Carpi, avec Hector Altero. En Italie, elle tourne dans TUTTA LA CONOSCENZA DEL MONDO d'Eros Puglielli et dans JUSTE UN BAISER de Gabriele Muccino, avec Stefano Accorsi et Stefania Sandrelli.

En 2001, on a pu la voir dans MALEFEMMENE de Fabio Conversi, avec Angela Molina et dans STATE ZITTI PER FAVORE de Livia Giampalmo, avec Adriano Giannini.

En mars 2002, elle interprétera IL PIU' CRUDELE DEI GIORNI de Ferdinando Vicentini Orgnani.

STEFANIA SANDRELLI
(Anna)

Stefania Sandrelli a remporté pour son interprétation dans JUSTE UN BAISER le David di Donatello de la meilleure actrice dans un second rôle, ainsi que le Nastro d'Argento de la critique italienne dans la même catégorie. Au cours de son impressionnante carrière, Stefania Sandrelli a joué dans plus de 70 longs métrages. Née en 1946, elle commence par être danseuse et par exercer différents métiers pour vivre avant de remporter un concours de beauté. Elle entame sa carrière au cinéma au début des années 60 dans JEUNESSE DE NUIT de Sandro Sequi, IL FEDERALE de Luciano Salce, et dans le film oscarisé DIVORCE A L'ITALIENNE de Pietro Germi, avec qui elle tournera par la suite plusieurs films. Elle joue aussi dans LE PROCES DES DOGES de Duccio Tessari. Elle se fera vite remarquer par Ettore Scola et par Mario Monicelli, mais aussi par Jean-Pierre Mocky, qui la dirige dans LES VIERGES, et par Jean-Pierre Melville, pour qui elle tourne L'AÎNÉ DES FERCHAUX.

Sa filmographie vient s'enrichir de titres comme SEDUITE ET ABANDONNEE et BEAUCOUP TROP POUR UN SEUL HOMME de Pietro Germi, TENDRE VOYOU de Jean Becker, PARTNER et LE CONFORMISTE de Bernardo Bertolucci. Dans les années 70, elle tourne BRANCALEONE AUX CROISADES de Mario Monicelli, ALFREDO, ALFREDO de Pietro Germi, avec Dustin Hoffman, UN VRAI CRIME D'AMOUR de Luigi Comencini, NOUS NOUS SOMMES TANT AIMES d'Ettore Scola, LES MAGICIENS de Claude Chabrol, POLICE PYTHON 357 d'Alain Corneau, LE VOYAGE DE NOCES de Nadine Trintignant, 1900 de Bernardo Bertolucci, LE MAITRE NAGEUR de Jean-Louis Trintignant, LE GRAND EMBOUTEILLAGE de Luigi Comencini.

On la voit dans les années 80 dans LA TERRASSE d'Ettore Scola, LA CLEF de Tinto Brass, qui lui vaut le Biglietto d'Oro, SEGRETI SEGRETI de Giuseppe Bertolucci, PLAISIRS DE FEMME de Giovanni Soldati, POURVU QUE CE SOIT UNE FILLE de Mario Monicelli, LA FAMILLE d'Ettore Scola, pour lequel elle obtient le Nastro d'Argento, LES LUNETTES D'OR de Giuliano Montaldo, NOYADE INTERDITE de Pierre Granier-Deferre, LE PETIT DIABLE de Roberto Benigni, L'AFRICAINE de Margarethe Von Trotta, et MIGNON E PARTITA de Francesca Archibugi, qui lui vaut le Nastro d'Argento et le prix David di Donatello. Au cours des dix dernières années, elle a été l'interprète de JAMBON JAMBON de Bigas Luna, L'ŒIL ECARLATE de Dominique Roulet, BEAUTE VOLEE de Bernardo Bertolucci, PALERME-MILAN, ALLER SIMPLE de Claudio Fragasso, MATRIMONI de Cristina Comencini, LE DÎNER d'Ettore Scola, VOLAVERUNT de Bigas Luna, EN ATTENDANT LE MESSIE de Daniel Burman.

Elle a par ailleurs joué à la télévision dans des téléfilms comme I racconti del maresciallo de Giovanni Soldati, Come stanno bene iniseme de Vittorio Sindoni, Colpo di coda de José Maria Sanchez, Doghouse de G. Tescari, Il maresciallo rocca de Giorgio Capitani, et sa suite Il maresciallo rocca 2, et Les Rois de Marseille de Didier Albert. Elle s'est produite sur scène dans Le faremo tanto male mise en scène par Pino Quartullo en 1993 et Line , une pièce d'Israel Orovitz, sous la direction de Piero Maccarinelli.

 

FICHE ARTISTIQUE

Carlo STEFANO ACCORSI
Giulia GIOVANNA MEZZOGIORNO
Anna STEFANIA SANDRELLI
Alberto MARCO COCCI
Marco PIERFRANCESCO FAVINO
Livia SABRINA IMPACCIATORE
Arianna REGINA ORIOLI
Adriano GIORGIO PASOTTI
Veronica DANIELA PIAZZA
Paolo CLAUDIO SANTAMARIA
Francesca MARTINA STELLA
Oncle Mimmo VITTORIO AMANDOLA
Adèle LINA BERNARDI
Mariposa GIULIA CARMIGNANI
Emilio LUIGI DIBERTI
Luisa SUSANNA JAVICOLI
Michele PIERO NATOLI

FICHE TECHNIQUE

Réalisateur GABRIELE MUCCINO
Histoire et scénario GABRIELE MUCCINO
Directeur de la photographie MARCELLO MONTARSI
Musique originale PAOLO BUONVINO
Chef monteur CLAUDIO DI MAURO
Chef décoratrice EUGENIA F. DI NAPOLI
Chef costumière NICOLETTA ERCOLE
Technicien son GAETANO CARITO
1er assistant réalisateur/Casting FRANCESCO VEDOVATI
Organisation de la production LUIGI LAGRASTA
Producteur DOMENICO PROCACCI

LA MUSIQUE

BLUE ANGEL COME HELL OR HIGH WATER
(K. Mosher - J. Mathus) (B. Adamson)
Interprétée par The Squirrel Nut Zippers Interprétée par Barry Adamson
© Strept Throat Music (Bug Music) © Mute Song
License Café Concerto Srl License Café Concerto Srl
Avec l'accord de Mammoth Records Avec l'accord de Virgin Music Italy Srl

LA VOGLIA LA PAZZIA SE TU NON FOSSI QUI
(S. Bardotti - V. de Moraes - Toquinho) (M. Terzi -C.A. Rossi )
Interprétée par Ornella Vanoni Interprétée par Mina
© BMG Ricordi Spa C.A. Rossi Editore
Avec l'accord de CGD East West Srl License Peer Southern Productions, Italie
Une société Warner Music Group

THE RIDE (pt II) WATCH THE MOON COME DOWN
(J. Burns) (G. Parker)
Interprétée par Calexico Interprétée par I Più Bestial che Blues
© Lunada Bay Music (Bug Music) © Elliscan Ltd. (Bug Music)
License Café Concerto Srl License Café Concerto Srl
Avec l'accord de Virgin Music Italy Srl

FOR THE DAMAGED THE HIP SHEIK
(A. Pace - K. Makino - S. Pace) (M. Dingle - J. Munns)
Interprétée par Blonde Redhead Interprétée par The Karminsky Experience
Avec l'accord de Touch and Go Records Editions Karminsky Experience Inc.

TU E L'ESTATE SERPENTINE
(I. Grabenhorst - Y. Heussler) (T. Barman)
Interprétée par Bam Bams Interprétée par dEUS
Avec l'accord de Gonna Puke Records Rondor Mus (London) Ltd. Pub.
Island Records Ltd
Avec l'accord de Universal Music Italy Srl

PLAZA FRANCIA LA FABULA
(F. Falcoff - N. Falcoff) (F. Falcoff - N. Falcoff)
Interprétée par Alejandro Ruiz
y la Hernan Valencia Orquestra Interprétée par Hernan Valencia Orquestra
© & (p) 2000 Koka Media /
BMG Ricordi Spa © & (p) 2000 Koka Media /
BMG Ricordi Spa.

A GREAT BIG WORLD SYMPHONIE n°6 en Si mineur, Op. 74
" PATHETIQUE "
(G. Filigi) de Petr Ilitch Tchaïkovski
Interprétée par I Senzabenza Interprétée par le Philadelphia Orchestra
Avec l'accord de l'auteur Sous la direction d'Eugene Ormandy
Avec l'accord de Sony Classical

LAZY BUSY HU HA
(F. Montefiori - F. Montefiori) (F. Montefiori - F. Montefiori)
Interprétée par Montefiori Cocktail Interprétée par Montefiori Cocktail
Editions Music Market Editions Music Market/ Germont
Avec l'accord de Irma Records Avec l'accord de Irma Records

WHAT LOVE CAN DO THE LAST KISS
(D. Gentili - R. Paggio - D. Gentili) (D. Gentili - R. Paggio - D. Gentili)
Interprétée par I Più Bestial che Blues Interprétée par I Più Bestial che Blues
Avec l'accord des auteurs Avec l'accord des auteurs

L'ULTIMO BACIO
(Carmen Consoli)
Interprétée par Carmen Consoli
Cordes composées et dirigées par Paolo Buonvino
Cyclope Records Ed. Musicali Sas - Universal Music Italia Srl
Extrait de l'album " Stato di necessità "
Editions Cyclope Records - Universal Music Italia

Bande originale sur CD Universal

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